Cours de chant et coaching vocal

Le chanteur : un être et un avoir polyvalent

Pendant de très nombreuses années (pour ne pas dire siècles), et encore de nos jours, l’enseignement du chant est soumis à de très nombreuses règles, essentielles pour certaines, mais dogmatiques et surannées pour d’autres. Selon le pédagogue que l’on consulte, et selon ses affects et origines, celui-ci va nous diriger vers ce que l’on appelle usuellement « Les écoles du chant » qu’elles soient françaises, allemandes, russes…

Ces écoles, aussi dogmatiques soient-elles, n’ont plus leur place dans la mise en place d’une technique pour le chanteur du XXIe siècle : elles cantonnent à une mise en place vocale selon un répertoire précis mais ne sont parfois pas nécessairement physiologiques dans les mécanismes en jeu.

L’intérêt de base d’une technique consiste en une hyper oxygénation du corps humain. En moyenne, un être humain, au repos, consomme 0,5L par respiration et cela 12 à 15 fois par minute, soit entre 6L et 7,5L d’air par minute. En ce qui concerne le chant, ce taux est multipliable facilement par trois, soit au minimum 20L d’air par minute (tout comme les sportifs). Le chanteur étant considéré comme un sportif de haut niveau, c’est le rôle du pédagogue de former l’étudiant à ce mécanisme de « sur » oxygénation. 
Pour exemple, dans les conservatoires, il est déconseillé d’aborder la virtuosité avant la 5ème année d’étude… Ce qui est une ineptie totale dans la mesure où, aborder la virtuosité le plus tôt possible, est le meilleur moyen de former le chanteur dans la démarche d’une technique sûre et approfondie.

Que permettra la-dite virtuosité ainsi que cette oxygénation spécifique ? Utilisation et sollicitation du diaphragme, donc du soutien ; placement du staccato conjointement au legato ; avancement plus rapide en ce qui concerne la musculature abdominale basse (avec les transverses et les obliques), et cetera.

Outre cela, il subsiste toujours aujourd’hui un clivage entre le répertoire dit « classique » et le répertoire dit « actuel », soit à cause d’un pseudo-élitisme des chanteurs classiques sur les autres répertoires, soit à cause de l’image que la technique n’est pas la même entre un chanteur classique ayant fait ses armes au conservatoire et un chanteur ayant travaillé dans une école de musique actuelle… Ne vous méprenez pas : je parle ici de VRAIS chanteurs et non de « professionnels de l’amplification et de l’auto-tune » (qui pour moi ne sont pas des chanteurs… Donnez un micro à un chat qui miaule, et vous en ferez aussi ce que l’on pourrait qualifier de chanteur à ce moment-là…)

Qu’est ce qui empêcherait une chanteuse de pop avec une bonne technique vocale (prenons ici l’exemple qui selon moi serait le plus probant avec une excellente technique : Christina Aguilera) de chanter de l’opéra ? Ou encore du rock ? Ou de la musique traditionnelle ?
Y a-t-il une légitimité technique à dire qu’étant donné qu’elle est classifiée comme chanteuse de pop music, elle n’a pas le droit ni la possibilité de sortir du carcan et de faire autre chose ?

NON ! La question ne relève pas de la technique à ce niveau, mais de l’esthétisme que l’on choisit de donner à sa voix selon ce que nous souhaitons entendre !

Partons d’un point de vue global, et allons petit à petit en profondeur si vous le voulez bien : la technique est la même pour tout chanteur : l’instrument est le même (avec les différences anatomiques propres à chacun), le son est produit par la vibration des cordes vocales (les afflux d’air ouvrant et fermant les cordes vocales et gérés par la pression sous glottique), mises en action par l’air venant des poumons et sortant par la bouche… Jusqu’à preuve du contraire, ceci est UNIVERSEL.

D’où viennent donc les différentes émissions que l’on entend (toutes musiques confondues) ? D’une école de chant dont le dogme estimera que c’est la bonne façon de faire ? D’un clivage égocentrique d’un type de musique qui prévaudrait sur un autre ? Rien de tout cela ! Tout se passe au niveau du larynx bien évidemment, et plus précisément de ce que l’on nommera le « tractus vocal » ou encore le « canal vocal » qui s’étend de la glotte aux lèvres

Mais ! Vous allez me dire que les écoles de chant « c’est quand même de la technique » parce qu’ils vont parler de larynx, et de tous les aspects que nous connaissons ! OUI ET NON ! Ils vont parler d’une certaine technique, certes, mais orientée avec une esthétique précise. Ce que je défends – et que j’ai toujours défendu – est une technique globale que ce soit pour le répertoire français, allemand, suédois, russe, italien, rock, pop, soul, gospel et tout ce que vous voudrez ! Mais cet enseignement ne peut pas se faire sans une parfaite connaissance anatomo-physiologique du corps, et plus particulièrement de TOUS les composants du tractus vocal !

Rendez-vous compte, si vous avez la curiosité de vous promener sur ce site, vous pourrez aisément constater que je chante aussi bien en ténor, qu’en haute-contre, qu’en contre-ténor, que du rock, de la soul, du gospel, etc. Jusqu’à preuve du contraire je ne suis pas un extraterrestre ni une erreur de la nature, juste une preuve que ce qui est majoritairement enseigné n’est qu’une erreur d’appréciation, et peut être une absence possible d’ouverture d’esprit (a minima).

Une dernière chose est, selon moi, essentielle avant de clôturer ce propos : le respect de l’élève ! Écouter l’étudiant et ne pas porter de jugement, qu’importe la situation.
Respecter ses convictions et les appliquer à chaque étudiant, est une des voies royales pour la réussite.

Et au plaisir de vous rencontrer de vive voix.

Biographie

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